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SUIS-JE BIAISÉ AU TRAVAIL ?

2022-10-24

4 minutes

JESSY REIL

Chroniqueuse Psychologie au travail


Les biais cognitifs sont fortement incrustés en chacun d’entre nous, et ils ne sont pas sans conséquence sur nos relations professionnelles et notre environnement de travail. À notre insu, ils influent sur nos perceptions et actions quotidiennes, et ils nuisent aux efforts d’équité, de diversité et d’inclusion. 


Et si nous commencions par prendre conscience de la présence et de l’impact de nos propres biais afin d’assurer des milieux de travail inclusifs et psychologiquement sécuritaires? 



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À PROPOS DE L’AUTEUR(E)

Présidente d’Ax Conseil

Fondatrice et présidente d’Ax Conseil, elle accompagne avec passion et engagement les entrepreneurs et les gestionnaires à relever positivement les défis de nature humaine, relationnelle et organisationnelle en conjuguant saine performance, santé mentale et bienveillance. Elle est l’alliée #1 des leaders qui désirent déployer le potentiel humain tout en cultivant la santé psychologique et le bien-être au travail.

JESSY RIEL

À PROPOS DE


L'âgisme, le sexisme, le racisme...toutes sortes de discriminations qui sont des biais conscients ou inconscients

Qu’est-ce qu’un biais? 


Un biais est un raccourci de la pensée qui survient de manière inconsciente lorsque nous avons à prendre des décisions rapides ou que nous avons à interpréter diverses informations. Malheureusement, comme ils sont irrationnels, ils mènent à de nombreuses erreurs de perception, de jugement et à de mauvaises décisions.


Le problème est que nous avons une forte propension à recourir à des explications rapides et simplifiées, pour répondre à nos propres besoins et préférences ou pour protéger notre égo, nos intérêts ou ceux de notre entourage. Le sexisme, l’âgisme, les préjugés liés au nom, au physique, à la religion ou à l’ethnie sont des exemples de biais bien connus, et il y en existe des centaines d’autres.







Les biais cognitifs au travail représentent des risques pour la santé mentale et le bien-être des employés ;  ils peuvent entraîner la stigmatisation, la discrimination, des actes d’incivilité, un sentiment d’injustice, l’ isolement professionnel, la démotivation, etc. À leur tour, ces conséquences représentent d’autres risques pour la santé de l’organisation (absentéisme, taux de roulement élevé, perte de productivité, etc.)


Comment agir pour limiter les biais au travail


Je vous encourage, employeurs et gestionnaires, à sensibiliser vos employés en ouvrant le discours sur le sujet et en leur offrant des formations spécifiques. Faites toutefois attention qu’elles ne se limitent pas au simple partage de connaissance sur les différents biais qui existent, ce qui aura peu d’impact sur le changement de comportement. 





Les biais cognitifs et le recrutement

Misez plutôt sur des activités introspectives et pratiques qui s’échelonnent dans le temps.  Assurez-vous également qu’il y ait suffisamment d’exemples concrets applicables à votre contexte organisationnel afin que les employés puissent se reconnaître, et mettez l’accent sur les comportements attendus et valorisés.


Je vous invite également à créer un comité, ou à avoir recours à des consultants pour passer en revue vos pratiques de gestion et vos politiques, particulièrement celles en recrutement. Vous serez surpris de découvrir la quantité de biais non intentionnels qui peuvent s’y trouver! 


Par exemple, le simple fait de sélectionner un CV et un candidat en entrevue sont des exercices remplis de jugements et d’interprétations dont vous devriez vous méfier (supposer certaines qualités en fonction des expériences et intérêts qui se trouvent dans le CV, formuler des questions dans le but d’entendre la réponse espérée, se concentrer davantage sur les caractéristiques de la dernière entrevue, se fier à l’apparence, etc.) 






Faire l’effort conscient d’identifier nos biais


Il est primordial de développer une conscience accrue de nos biais pour nous en défaire et limiter leurs impacts. Comme ils prennent source dans les stéréotypes, les préjugés, les partis pris, etc., il est possible de les reconnaître. 

Je vous invite à un exercice d’introspection quotidien pour déjouer vos réflexes. 


Qu’est-ce qui influence ma pensée? (Mon humeur, un sentiment, une motivation cachée, une préférence personnelle, une impression, ou un commentaire reçu) 


Quelle pourrait être la réelle répercussion (directe et indirecte) de ma décision à l’égard de mes collègues ainsi que sur le climat de travail? 


Pour ceux qui veulent aller plus loin, je vous lance le défi de trouver ce qui  invalide vos croyances et à consulter ceci






L’humilité intellectuelle


Recadrer objectivement ses pensées pour diminuer la présence d’erreur mentale peut paraître ardu. C’est pourquoi il est essentiel de faire preuve d’humilité intellectuelle et de bienveillance envers soi, mais aussi envers vos collègues qui sont eux aussi habités par divers biais à combattre. C’est ainsi que, tous ensemble, nous pouvons travailler à entretenir des relations professionnelles saines et des entreprises inclusives et en santé.

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