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Quand le leadership devient toxique

2021-03-09

4 minutes

Nicolas Chevrier

Psychologie du travail



Dr Nicolas Chevrier

Psychologie du travail

 

Vos collègues trouvent-ils que vous avez changé depuis quelque temps? Peut-être vous fait-on des commentaires sur votre style de leadership… Ou au contraire, l’information ne se rend plus du tout à vos oreilles… La dernière année a-t-elle laissé des traces sur vous en tant que leader?

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À PROPOS DE L’AUTEUR(E)

Le Dr Nicolas Chevrier, psychologue, est titulaire d’une maîtrise en psychologie clinique et d’un doctorat en psychologie du travail et des organisations dans lequel il s’est intéressé aux impacts des facteurs organisationnels sur le développement de l’épuisement professionnel chez les travailleurs.

Nicolas Chevrier

À PROPOS DE




Depuis plus d’un an, notre faculté d’adaptation est sollicitée de toute part. Les temps restent incertains et le sentiment d’auto-efficacité (la capacité de faire confiance en notre aptitude à prendre les bonnes décisions lorsque les situations se présentent) demeure une force importante pour l’entrepreneur agile.


Or, il n’est pas impossible que la dernière année ait laissé des traces sur votre tempérament de chef. Il s’avère que les styles de leadership pathologiques se manifestent de façon encore plus importante lorsque la fatigue émotionnelle et intellectuelle se fait le plus sentir. Et, on le sait, en ce moment, l’épuisement est présent chez la majorité des entrepreneurs.





4 types de leadership sains


Rappelons d’abord que l’on considère quatre styles de leadership comme étant sains. On emploie le terme « sain », car ceux-ci vont permettre un effet motivant sur les troupes et une atteinte optimale des objectifs de l’organisation. Il y a les leaders inspirants (persuadent grâce à une vision claire des objectifs), les leaders « coachants » (communiquent de façon positive en se plaçant dans un rôle de coach), les leaders participatifs (agissent comme une partie prenante de l’équipe, travaillent coude à coude avec les collègues) et les leaders directifs (guident les troupes de façon claire et orientée vers les objectifs).


Lentement, avec la fatigue et l’épuisement, chaque leader est à risque de glisser vers un style de leadership pathologique. Il importe donc de se questionner lorsque le climat de travail devient plus toxique. Quelles sont mes motivations comme leader? Quels sont les objectifs que je poursuis? Les moyens que j’utilise sont-ils efficaces?





4 types de leadership toxiques

Ai-je tendance à avoir comme objectif de m’assurer l’admiration des autres, des collègues, du milieu, de la société en général? Suis-je convaincu de ma supériorité face aux autres membres de l’équipe? Si tel est le cas, le leadership narcissique pourrait devenir un problème pour moi.


Ai-je tendance à avoir comme objectif de me protéger des autres, de m’assurer de ne pas être attaqué par les compétiteurs, le gouvernement, par la malhonnêteté des autres? Ai-je l’impression de devoir me protéger des autres, car ils pourraient profiter de mes vulnérabilités? Si tel est le cas, le leadership paranoïaque pourrait devenir un problème pour moi.




Ai-je tendance à avoir comme objectif de gagner une course contre la montre? Est-ce que je ressens beaucoup d’anxiété de performance qui me pousse à toujours vouloir aller plus loin et plus vite? Suis-je convaincu de l’urgence de devoir agir maintenant pour assurer le succès et/ou la survie de l’entreprise? Si tel est le cas, le leadership de type A (sentiment d’urgence constant, sur-contrôle, compétitivité) pourrait devenir un problème pour moi.


Ai-je tendance à avoir comme objectif de ne pas commettre d’erreurs? Est-ce que je vis beaucoup d’anxiété à l’idée de me tromper? À l’idée que mon équipe fasse des erreurs? Est-ce que je gère mon anxiété par des comportements de microgestion? Si tel est le cas, le leadership obsessionnel pourrait devenir un problème pour moi.




Aussi, après un an d’adaptation, c’est important d’être bienveillant face à nous-mêmes. Prendre conscience des mauvais plis qui ont pu se développer fait partie de cette bienveillance, car plus on intervient rapidement pour redresser la barre, plus on évite le développement d’un climat toxique dans l’organisation.


Pour poursuivre votre réflexion, je vous suggère la lecture de Psychologie du leadership pathologique du psychologue Dr Gérard Ouimet publié aux Éditions Chenelière Éducation.




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