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Le Comité: se rassembler pour mieux innover!

2020-09-04

4 minutes

Mélissa Proulx

Rédactrice - Journaliste

À peine sorti de l’université, un trio de dynamiques designers se voyait confier un mandat de taille. Le modèle coopératif s’imposait alors à eux tout logiquement par ses valeurs de solidarité, d’entraide et de créativité. Qui a dit que les coopératives ne pouvaient pas innover? Voici Le Comité.

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À PROPOS DE L’AUTEUR(E)

Mélissa Proulx est une journaliste, chroniqueuse et rédactrice. Elle se consacre avec passion et créativité à l’élaboration de contenus journalistiques riches et variés depuis 2002.

Mélissa Proulx

À PROPOS DE


Les coopératives oeuvrent de plus en plus dans des secteurs d’innovation et d’innovation sociale, mentionnait Isabel Faubert Mailloux, directrice générale du Réseau COOP, en entrevue dans la cadre de cette série. «Leurs membres créent des emplois qui n’existaient pas auparavant avec une expertise qui n’est pas commune dans leur domaine d’activités». C’est le cas notamment de la coop en design urbain et d’événements qui porte le nom du Comité.


«C’est drôle, on s’est rendu compte cette semaine que ça fait 10 ans jour pour jour que nous nous sommes rencontrés à l’UQAM en complétant un DESS en design d’événements, raconte Emilie Gagnon. Pierre (Moro-Lin), Maxime (Bonin) et moi avions été jumelés en équipe sans se connaître pour un projet. On a vite tissé des liens».



En 2015, ils se sont réunis de nouveau pour un projet dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal. Pierre connaissait déjà le modèle coopératif puisqu’il était membre d’Audiotopie, une coop de conception sonore. «La coopérative correspondait à notre approche, soit celle de se servir du design comme un outil pour interroger l’impact social, culturelle environnementale de tout ce que nous créons. Nous sommes axés sur la qualité de la création dans un esprit rassembleur.»

Le projet Chats de ruelle, qui mettait en valeur pendant 19 semaines les 19 arrondissements de la ville à travers ses ruelles a donc été leur premier gros mandat.





Plusieurs autres projets marquants ont suivi parmi lesquels Jarry Vari sur la promenade Jarry, les campings flottants pour la Ville de Québec ou le marché public de Val-David qui a été complètement repensé par l’équipe. «L’objectif d’une coop est de donner du travail à ses membres, souligne Pierre Moro-Lin. Au cours des prochains mois, nous souhaitons grossir nos rangs avec d’autres membres qui auront des expertises distinctes et complémentaires.»


Une coop en temps pandémique


Le trio s’est plutôt bien sorti des mois de confinement du printemps dernier. Ils ont profité de la période tampon où plusieurs de leurs projets étaient sur la glace ou reportés pour réfléchir aux valeurs de notre entreprise. «Nous avons rédigé un manifeste composé de nos valeurs et de notre vision afin de participer au débat d’idées, explique Emilie Gagnon. On s’est notamment questionné sur la façon dont on voyait le vivre ensemble du point de vue du design.»





Voici le manifeste Reconstruire doucement du Comité:


Partie 1: Vers une ville transitoire

Partie 2: Vers une ville sociale

Partie 3: Vers une ville coopérative


Dans un contexte où les villes doivent repenser les espaces en fonction des mesures sanitaires, le carnet de commandes du Comité s’est par la suite vite rempli. «Nous avons eu plusieurs projets pour aménager l’espace public en créant une extension dans un parc, des projets de piétonnisation, de la signalétique dans les commerces, à titre d’exemple», cite Emilie Gagnon.





Inspirer la jeune génération


Le modèle coopératif est de plus en plus répandu chez la jeune génération, observent par ailleurs les deux interlocuteurs. «Le nombre de coop commence à augmenter, spécialement avec les ordres professionnels d’architectes et d’ingénieurs notamment qui ont changé leur réglementation pour les inclure», mentionne Emilie Gagnon.

«Nous sommes plus facilement reconnus au niveau ministériel pour du financement, renchérit Pierre Moro-Lin. On se rapproche de l’OBNL mais avec un but lucratif. C’est un modèle hybride, à part entière et je pense que ça doit être davantage mis de l’avant.»

Les trois membres du Comité sont de plus en plus approchés par des organismes de sensibilisation comme Fusion Jeunesse et Montréal Relève. «On reçoit des groupes et on fait découvrir le métier de designer, d’entrepreneur ou ce qu’est une coop…, commence Pierre Moro-Lin. Les jeunes sont curieux, attirés et intéressés par ce modèle où tout le monde a une voix égale.»

«Les employés jeunes sont plus sensibles à ce modèle égalitaire, proche de leurs valeurs», conclut Emilie Gagnon.




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