
Mélissa Proulx est une journaliste, chroniqueuse et rédactrice. Elle se consacre avec passion et créativité à l’élaboration de contenus journalistiques riches et variés depuis 2002.
Bachelière en lettres françaises de l’Université d’Ottawa et diplômée en journalisme, Mélissa Proulx avait 21 ans lorsqu’on lui a confié les rênes de l’hebdomadaire culturel Voir Gatineau-Ottawa, une édition régionale qu’elle a dirigé pendant huit ans. Sa route l’a ensuite ramenée vers sa région où elle a été chef de la section Art de vivre du Voir Montréal puis comme rédactrice en chef adjointe du magazine Enfants Québec.
MÉLISSA PROULX
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L’histoire du camping Oasis commence…
Nicole : Nous avions 20 et 27 ans, deux jeunes enfants et nous étions pauvres. En nous vendant le camping, les anciens propriétaires se sont dit: ils vont faire une année et on va ramasser les pots cassés. Ça aurait pu arriver. On a été chanceux…
Yvon: On a perdu 60 clients saisonniers la première année, mais l’année suivante, on en a récupéré 75.
Nicole: Les salaires que nous faisions l’hiver étaient réinvestis dans le camping. Yvon était le visionnaire, celui qui avait du flair et moi, je maîtrisais le service à la clientèle, alors on formait une bonne équipe! En allant dans les associations de camping, on s’est rendu compte que les propriétaires de camping étaient pour la plupart des professionnels ou des entrepreneurs qui avaient de l’argent. Nous étions les petits nouveaux, avec peu de moyens, mais visionnaires et bien travaillants!
Acheter un camping, c’était opter pour un certain mode de vie…
Nicole : Yvon a toujours voulu travailler l’été et être en vacances l’hiver, mais ça n’a pas été possible avant très longtemps! Les vacances ont toujours été ce qu’il y avait de plus important pour lui. Il est encore pareil aujourd’hui.
Vous êtes parmi les propriétaires de camping qui ont le plus d'ancienneté au Québec…
Yvon: Les propriétaires font généralement 10-15 ans avant de vendre. Parce que c'est difficile!
Nous sommes 24 heures par jour, 7 jours sur 7, avec nos clients, renchérit Nicole. On forme une immense famille (la maison des Tellier se trouve en plein coeur du camping de 500 unités). En février déjà, les réservations commencent à entrer. Pendant la grosse saison, d'avril à octobre, la camping a ouvert fin juin on 2020 on raison de la COVID-19) on vit, on mange, on dort sur le camping. (...) Il y a aussi le problème d'employés saisonniers: on forme des jeunes, ils deviennent bons et nous quittent après leurs études. II faut recommencer chaque fois et c'est épuisant. Avoir un restaurant aussi est éreintant. Tous les propriétaires de camping vous le diront!
Qu’est-ce qui fait que vous êtes encore là après 45 ans?
Nicole: La relève. J’ai pensé vendre à 82 000 reprises depuis l’achat. (rires) Mais mes enfants travaillaient avec nous. Ma fille a finalement choisi une carrière en gestion, mais mon fils a voulu reprendre l’entreprise. Ma belle-fils et mon fils ont donc acheté 50% du camping et nous restons actionnaires de l’autre moitié. Lorsqu’on a vu que nos enfants avaient de l’intérêt, on a continué à faire grandir le camping avec eux, de l’améliorer avec le temps pour investir dans leur futur.
Yvon : Sans la relève, on aurait probablement vendu au bout de 25 ou 30 ans.

Avez-vous finalement réalisé votre rêve d’évasion durant l’hiver?
Nicole : On a mis 25 ans avant de pouvoir se permettre de partir en vacances. On a visité l’Europe, l’Asie, l’Indochine. On s’est acheté un pied à terre à Acapulco où il y a 200 terrains, tous des Québécois. J’y organise des activités, mets sur pied des spectacles…
Yvon: Denise Filiatrault, c’est elle! (rires)
Le camping n’est donc jamais bien loin…
Nicole: On est toujours là, mais on a diminué nos activités. Je fais de la comptabilité et je n’ai pas l ’impression de travailler. Yvon travaille sur la stratégie et le développement, mais il prend de plus en plus de temps pour lui. Il est rendu vieux à 72 ans, alors que moi je suis jeune à 66! (rires) Une chose est certaine, on ne se voit pas se retirer de sitôt.
UNE CRÈME À GLACE AVEC… NICOLE ET YVON TELLIER DU CAMPING OASIS
2019-08-24
MÉLISSA PROULX
5 minutes
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[Mis à jour le 24 juillet 2020] L’été dernier, l’équipe de DanieleHenkel.tv a pris la route et est allée à la rencontre d’entrepreneurs saisonniers autour d’un bon cornet de «crème à glace»! Alors que tout le monde profite de la belle saison, ils ne comptent pas les heures et les sacrifices pour que leurs affaires fleurissent.
À quelques jours de la rentrée, sous un ciel orageux, nous avons mis le cap sur le sud, plus précisément sur Sainte-Cécile-de-Milton en Montérégie, où Nicole et Yvon Tellier couvent leur camping depuis 45 ans. Une tournée des propriétaires en voiturette, de la crème glacée molle à la vanille et plusieurs fous rires étaient au rendez-vous!
N.D.R.L.: ce reportage a été réalisé en août 2019, soit bien avant la pandémie de la COVID-19. Les mesures sanitaires de distanciation sociale et de port du masque n’étaient donc pas implantées.
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