%201.png)
Henkel Média est une plateforme numérique dédiée à inspirer la communauté d’affaires et à offrir des solutions aux défis actuels. Nous mettons en lumière des acteurs clés du milieu des affaires en racontant leurs histoires et en faisant rayonner leur savoir-faire. Engagés à promouvoir des pratiques plus humaines, responsables et inclusives, nous soutenons ceux qui osent faire une différence et aspirons à laisser une empreinte positive sur l'ensemble de l'écosystème professionnel.
HENKEL
À PROPOS DE
(
Vous pouvez aussi Aimer
)
Sara Blakely, c'est cette Américaine de 53 ans qui a révolutionné l'industrie de la lingerie avec Spanx, ses sous-vêtements sculptants qui ont rendu service à des millions de femmes et accessoirement fait d'elle la plus jeune milliardaire autodidacte de la planète en 2012. Mais avant de conquérir le monde des dessous, Sara a d'abord conquis celui de l'échec. Avec brio.
La timeline complète : de l'échec au succès en 20 ans
Son secret ? Un père complètement barré qui lui demandait chaque soir au dîner : "Alors, à quoi tu as échoué aujourd'hui ?" Pas "qu'est-ce que tu as appris", pas "comment s'est passée ta journée", non : "raconte-moi tes plantages". Si elle n'avait rien à dire, papa Blakely était déçu. Vraiment. Comme si sa fille venait de lui annoncer qu'elle abandonnait ses études pour devenir influenceuse TikTok.
Cette éducation alternative, quelque part entre la méthode Montessori et le coaching de développement personnel, a forgé chez Sara une relation particulière avec l'échec. Là où la plupart d'entre nous voient un mur, elle voit un trampoline. Là où nous voyons une fin, elle voit un début. C'est beau comme du Paulo Coelho, mais en plus efficace.
La méthode Blakely : transformer chaque échec en compétence
Acte I : Le LSAT, ou Comment Rater sa Vie en Deux Temps
Notre héroïne avait tout prévu. Fille d'avocat, elle serait avocate. Logique imparable. Elle excellait en débat au lycée, étudiait la communication juridique à l'université, et se voyait déjà plaider dans des costumes tailleurs devant des jurys conquis. Le plan parfait, quoi. Sauf que l'univers, ce grand farceur, en avait décidé autrement.
Le LSAT, cet examen d'entrée aux facultés de droit américaines qui fait trembler les étudiants comme un contrôle fiscal fait trembler les entrepreneurs, allait devenir son premier grand rendez-vous avec l'échec. Premier passage : plantage total. Pas juste un petit ratage, non. Un échec si magistral qu'on pourrait l'étudier dans les écoles de commerce comme cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire.
Mais Sara, élevée dans le culte de l'échec constructif, ne s'avoue pas vaincue. Elle s'inscrit à un cours de préparation intensif, le genre de formation qui coûte un rein et promet de transformer n'importe quel cancre en génie juridique. Pendant des mois, elle bûche comme une forcenée, sacrifie sa vie sociale, ses week-ends, ses séries Netflix (bon, Netflix n'existait pas encore, mais vous voyez l'idée). Elle était prête. Confiante. Déterminée.
Deuxième passage : encore pire que le premier. Un point de moins. Comme si l’univers lui soufflait à l’oreille : « Tu es vouée à l’échec. ». À ce moment-là, la plupart des gens auraient rangé leurs rêves juridiques au placard, entre les photos de vacances et les bonnes résolutions de janvier. Pas Sara. Elle a eu une révélation : "L'univers me dit d'aller à Disney World auditionner pour jouer Dingo." Logique parfaite selon la méthode Blakely.
Acte II : Disney World, ou l'Art d'Être Trop Petite pour Ses Rêves
Disney World, le royaume magique où les rêves deviennent réalité. Enfin, pas tous les rêves, comme Sara allait l'apprendre à ses dépens. Notre future milliardaire débarque en Floride avec l'espoir de décrocher le rôle de Dingo, ce chien maladroit que tout le monde adore. En attendant les auditions, elle accepte un job temporaire à Epcot, un autre parc de Disney, déguisée en astronaute dans un costume en polyester marron qui devait gratter autant qu'un pull en laine de grand-mère.
Le jour J arrive enfin. Sara se présente aux auditions, gonflée à bloc, prête à donner vie au personnage le plus attachant de l'univers Disney. Elle avait tout répété : les gestes, les mimiques, même la démarche chaloupée de Dingo. C'était son moment, sa chance de briller dans l'industrie du divertissement.
Verdict des recruteurs : "Désolé, vous êtes trop petite pour le costume de Dingo." Trop petite. Pour jouer un chien. Dans un parc d'attractions. L'ironie était si épaisse qu'on aurait pu la couper au couteau. Mais Disney, dans sa grande magnanimité, lui propose un lot de consolation : incarner un écureuil. Un écureuil. Parce que visiblement, dans la hiérarchie Disney, quand on est trop petite pour être un chien, on peut toujours être un rongeur.
Sara regarde le costume d'écureuil, puis sa vie, puis prend une décision qui va changer son destin : elle refuse. Pas par orgueil, mais par instinct. Quelque chose lui disait qu'elle n'était pas née pour porter un costume d'écureuil dans un parc d'attractions. Elle avait raison. Elle était née pour quelque chose de beaucoup plus grand, même si elle ne le savait pas encore.
Acte III : Les Télécopieurs, ou Sept Ans en Enfer Commercial
Retour à la case départ. Sara, 22 ans, sans diplôme de droit, sans carrière chez Disney, se retrouve chez sa mère avec cette question existentielle que connaissent tous les jeunes diplômés : "Et maintenant, je fais quoi ?" La réponse arrive sous la forme d'une offre d'emploi dans une entreprise de vente de télécopieurs en porte-à-porte. Le genre de boîte qui, selon ses propres mots, "embaucherait n'importe qui avec un pouls."
Premier jour de travail : on lui balance un annuaire téléphonique en lui disant "Voilà tes quatre codes postaux, maintenant va vendre." Pas de formation, pas de liste de prospects, pas de stratégie commerciale. Juste un annuaire et la motivation du désespoir. C'était du capitalisme sauvage à l'état pur, version années 90.
Et Sara s'est lancée. Pendant sept ans. Sept longues années à frapper aux portes d'entreprises, à essuyer des refus, à se faire claquer des portes au nez, à voir ses cartes de visite déchirées devant elle comme des tickets de métro périmés. Le pire ? Les escortes policières. Oui, vous avez bien lu. Sara s'est fait escorter par la police hors de bâtiments, comme si vendre des télécopieurs était devenu un crime contre l'humanité.
Mais voilà le truc génial avec Sara : chaque humiliation la rendait plus forte. Chaque "non" aiguisait sa détermination. Chaque porte claquée forgeait son caractère d'acier. Elle développait une immunité au rejet, comme on développe une immunité à un virus. Sauf que son virus à elle, c'était l'échec, et son anticorps, c'était la persévérance.
Pendant ces sept années de galère commerciale, Sara ne subissait pas sa situation. Elle l'analysait. Elle comprenait qu'elle était douée pour vendre, qu'elle avait un talent naturel pour convaincre, même dans les conditions les plus hostiles. Et surtout, elle rêvait du jour où elle vendrait quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur, quelque chose qu'elle aurait créé de ses propres mains.
Acte IV : L'Illumination, ou Comment Deux Coups de Ciseaux Changent une Vie
2000 : Sara, 29 ans, toujours vendeuse de télécopieurs, se prépare pour une soirée. Elle enfile un pantalon blanc moulant et se retrouve face au dilemme universel de toutes les femmes : comment éviter que les sous-vêtements marquent sous un vêtement près du corps ? Solution classique : porter des collants. Nouveau problème : impossible de porter des sandales avec des collants sans ressembler à une touriste allemande en vacances.
Sara regarde ses collants, regarde ses ciseaux, et fait quelque chose que personne n'avait jamais fait avant elle. Elle coupe les pieds. Deux coups de ciseaux qui vont changer l'histoire de la lingerie féminine. Elle enfile son pantalon, se regarde dans le miroir, et là, révélation : son derrière n'avait jamais été aussi parfait. Lisse, sculpté, comme retouché par Photoshop mais en vrai.
"Merci mon Dieu, c'est mon opportunité !" s'écrie-t-elle. L'idée de Spanx venait de naître dans une chambre, avec une paire de ciseaux et un moment de pure inspiration. Mais entre l'idée géniale et l'empire commercial, il y avait encore un océan d'obstacles à franchir.

Sara avait 5000 dollars en banque, aucun contact dans l'industrie textile, aucune expérience en mode, et une idée que tout le monde trouvait ridicule. Les fabricants la regardaient comme si elle venait de leur proposer de vendre des réfrigérateurs aux Esquimaux. "Votre idée ne marchera jamais", "Les femmes n'achèteront pas ça", "Vous n'y connaissez rien" : elle a tout entendu.
Mais Sara avait un avantage secret : sept ans d'entraînement intensif au rejet. Sept ans à encaisser les "non" comme un boxeur encaisse les coups. Elle était devenue une machine à transformer l'échec en motivation, le rejet en détermination. Finalement, un fabricant accepte de produire son prototype. Pas par conviction, plutôt par curiosité de voir jusqu'où cette folle était prête à aller.
Acte V : Le Miracle Oprah, ou Comment Devenir Milliardaire en Une Émission
L'ascension fulgurante : de 5K$ à 1.1 milliard en 12 ans
Sara investit tout dans son projet. Ses économies, son temps, son énergie, sa santé mentale. Elle lance Spanx avec la détermination d'un entrepreneur qui n'a plus rien à perdre parce qu'il a déjà tout perdu. Et puis, le miracle arrive sous la forme d'Oprah Winfrey.
La reine des médias américains mentionne Spanx dans son émission, devant des millions de téléspectateurs. En quelques heures, le site web de Sara plante sous l'afflux de commandes. Elle vend plus en une journée qu'en six mois. L'empire Spanx était né, porté par le bouche-à-oreille et la recommandation de la femme la plus influente d'Amérique.

Aujourd'hui selon Forbes, Sara Blakely vaut 1,1 milliard de dollars. Spanx génère des centaines de millions de revenus annuels et emploie des milliers de personnes dans le monde. Mais elle n'a jamais oublié d'où elle vient, ni les leçons apprises pendant ses années de galère.
Épilogue : L'Échec Comme Stratégie Business
L'histoire de Sara Blakely n'est pas juste celle d'une réussite entrepreneuriale. C'est un manuel de développement personnel déguisé en success story. Elle prouve qu'il n'y a pas de raccourci vers le succès, mais qu'il y a une méthode pour transformer chaque échec en apprentissage, chaque rejet en motivation, chaque humiliation en force.
Sa philosophie tient en une phrase : "L'échec n'est pas l'opposé du succès, c'est un ingrédient du succès." Une leçon que son père lui avait enseignée autour d'une table de dîner, il y a des décennies, et qui a créé une milliardaire.
Dans un monde obsédé par la réussite immédiate, Sara Blakely nous rappelle une vérité dérangeante : les plus grandes réussites naissent des plus grands échecs. Alors la prochaine fois que vous plantez un entretien, que vous ratez un examen ou que votre startup fait un flop, pensez à Sara. Souriez. Et demandez-vous : "Qu'est-ce que cet échec va m'apprendre ?"
Parce que quelque part, dans cet échec, se cache peut-être votre prochain milliard. Ou au moins, votre prochaine bonne idée.
Sara Blakely : Comment foirer sa vie et finir milliardaire
2025-10-09
HENKEL
7 minutes

Il y a des histoires qui vous donnent envie de tout plaquer pour monter votre startup dans un garage. Et puis il y a l'histoire de Sara Blakely, qui vous donne envie de tout foirer d'abord, histoire de voir ce qui se passe. Spoiler alert : ça peut rapporter gros. Très gros. Genre 1,1 milliard de dollars gros.
PARTAGEZ:




