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Rédactrice, analyste, critique, Isabelle Naessens est une femme réfléchie, engagée et versatile qui a œuvré en relations internationales avant de se tourner vers la communication. Stratège relationnelle créative, elle se joint à l’équipe de Henkel Média en tant que rédactrice principale et créatrice de contenus.

ISABELLE NEASSENS

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Jamie Wright © Ariane Famelart

Mesures salariales d’urgence, soutien à la diffusion, aide à la billetterie pour financer les sièges vides… tout au long de la pandémie, le gouvernement a tenté de préserver la culture à grands coups de subventions. Ce que les entreprises culturelles cherchent à faire aujourd’hui, c’est mieux utiliser ces ressources au service des artistes. « Il y a une revendication concernant leur rémunération, pour avoir des résidences entièrement payées, de la création au spectacle », affirme Jamie Wright du Regroupement québécois de la danse. Au Théâtre aux Écuries, la solution pour aplanir l’insécurité financière est double: faire reposer sur ses propres épaules pour toute l’année prochaine le salaire des équipes techniques (normalement engagées par les artistes) et le poids de la billetterie en offrant des cachets garantis pour les représentations.


Revoir le modèle et financer autrement 


Au-delà des mesures proposées pour soutenir les artistes afin qu’ils puissent créer et présenter leurs œuvres, ce sont les modalités de financement qui sont entièrement à revoir. Le modèle d’affaires, qui existe depuis 35 ans, est basé sur la quantité de billets vendus. « Avec la pandémie, certaines disciplines ont frappé un mur, confrontées au vide marquant dans les régions. On n’a simplement pas le bassin de population pour assurer la rentabilité avec ce modèle, relève Josée Roussy, directrice générale et artistique du Centre de création diffusion de Gaspé. Comment peut-on faire alors pour attirer des artistes émergents, ou issus de disciplines moins populaires, qui font pourtant partie de l’offre culturelle?» Selon elle, il  est temps de développer les publics et de financer autrement afin de donner davantage de cohérence à la chaîne de création-production-diffusion.



Josée Roussy © La Nomade Photographie

Du consommateur culturel au citoyen culturel


Dans le système mercantiliste actuel, l’artiste, subventionné pour la création, produit sans retenue, ce qui engendre une offre foisonnante. « Or, la demande n’est pas forcément au rendez-vous! insiste l’ex-présidente du Réseau des organisateurs de spectacles de l’Est du Québec (ROSEQ). On a créé des publics spécialisés en silo. On s’est concentré sur la vente d’un produit qui tourne bien au lieu de partager des visions artistiques plus nichées. On a industrialisé les arts de la scène, explique-t-elle. La chanson et l’humour ont été popularisés à travers le territoire, au détriment du théâtre, de la danse et de la musique de concert, cantonnés dans les villes de Québec et de Montréal. »

Selon les expertes interviewées pour parler des enjeux qui accompagnent la relance culturelle, assurer une meilleure répartition de la diversité de l’offre culturelle passe aussi par la démocratisation de l’art. Pour Josée Roussy, aussi fondatrice d’une compagnie de la relève à Montréal et ex-metteuse en scène, il reste des mythes à défaire en région.


« Ce n’est pas vrai que Gaspé préfère l’humour au théâtre. Le développement des publics dans certaines disciplines ne s’est simplement pas fait ». – Josée Roussy

« Pour apprécier toutes les formes d’art, il faut délaisser le consommateur culturel en salles et privilégier le citoyen culturel, celui qui, comme en Europe, est entouré dans son quotidien de sculptures dans les parcs, de théâtre dans la rue et de musique à l’école », conclut Josée Roussy.

Relance culturelle : vers une redéfinition du modèle d’affaires

2021-06-16

ISABELLE NEASSENS

3 minutes

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La pandémie a révélé la précarité du milieu culturel au Québec et un modèle d’affaires à bout de souffle. Marcelle Dubois, directrice du Théâtre aux Écuries, Jamie Wright, co-présidente du Regroupement québécois de la danse et Josée Roussy, directrice générale du centre de création diffusion de Gaspé, proposent des pistes de solution pour une relance florissante.

À PROPOS DE L’AUTEUR(E)

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