
Mélissa Proulx est une journaliste, chroniqueuse et rédactrice. Elle se consacre avec passion et créativité à l’élaboration de contenus journalistiques riches et variés depuis 2002.
Bachelière en lettres françaises de l’Université d’Ottawa et diplômée en journalisme, Mélissa Proulx avait 21 ans lorsqu’on lui a confié les rênes de l’hebdomadaire culturel Voir Gatineau-Ottawa, une édition régionale qu’elle a dirigé pendant huit ans. Sa route l’a ensuite ramenée vers sa région où elle a été chef de la section Art de vivre du Voir Montréal puis comme rédactrice en chef adjointe du magazine Enfants Québec.
MÉLISSA PROULX
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À la suite de la réception de ce courriel de la maman de Jade Laramée de l’École secondaire Verbe Divin à Granby, nous sommes allés à la rencontre d’une autre femme de science. De celles qui inspirent les jeunes quotidiennement à être des esprits curieux et créatifs. Une prof de sciences et technologies pas comme les autres.
Premier amour: la physique
Comme la plupart des jeunes qu’elle côtoie dans ses classes, Gabriela Cismas a eu du mal à faire son choix de carrière à l’approche de la fin de son lycée en Roumanie. «Un professeur qui me regardait faire un exercice de physique m’a dit que je devrais poursuivre mes études en physique pure. J’ai alors compris que c’était devenu une passion». Entrée à l’université dans ce domaine, elle s’est ensuite fait recruter pour enseigner dans les écoles, tout en poursuivant ses études. «Je me souviens avoir été en vacances chez mon grand-père et lui avoir dit, pleine de joie, à quel point j’avais hâte que l’école recommence pour retrouver les élèves. Il m’a dit que c’était un cadeau d’avoir trouvé ce que j’aimais faire. Je n’ai jamais cessé depuis.»
Destination: Granby
En 2003, Gabriela Cismas immigre au Canada. «J’ai grandi en voyant mes grands-parents d’origine hongroise se faire déraciner plusieurs fois de la Roumanie. J’avais en tête de quitter le pays lorsque j’allais être grande. Mon mari a vu une annonce dans le journal mentionnant qu’on recrutait des ingénieurs et des professeurs au Québec. C’était l’occasion de réaliser mon rêve. J’ai mis le doigt sur la carte et c’est à Granby que nous nous sommes établis. Notre garçon avait 3 ans et j’en avais 36.»
Enseigner sa passion
Après avoir complété une maîtrise en enseignement dans son pays d’adoption, Gabriela Cismas a transmis son savoir aux jeunes de secondaire 3 et 4. Ces dernières années, elle a plutôt enseigné la physique, la chimie et la biologie aux élèves de secondaire 1 et 2. «Je les aime car ils veulent découvrir. Il y en a qui aiment, d’autres moins. J’ai donc mis sur pied des ateliers sur l’heure du midi en demandant aux élèves ce qu’ils souhaiteraient faire comme expériences». Les ateliers en laboratoire sont si populaires que la direction a cru bon instaurer deux volets les vendredis, l’un consacré aux sciences, l’autre à la robotique. «Je travaille avec un technicien de laboratoire en fonction des désirs des élèves, dans la mesure du possible. J’organise des sorties. On participe aussi à l’Expo Science et on organise une exposition à l’école avec les parents, les grands-parents, les gens de la communauté. Les élèves sont alors très fiers de présenter leur travail.»
«Je voulais donner du temps aux élèves de découvrir ce qu’ils croyaient impossible, de développer leur passion. Car lorsqu’on trouve ce qu’on aime, l’école est beaucoup plus facile et agréable.»

Tous au labo!
Des fois, on fait des expériences très poussées, qui sont généralement faites au cégep ou à l’université. Je les adapte et les combine à des exemples que les élèves peuvent comprendre. On a fait un baume à lèvres qui peut aussi servir de cire pour les skis de fond. On a disséqué un requin avec des bébés à l’intérieur. On a construit des catapultes. Les élèves aiment aussi beaucoup les expériences de réactions chimiques spectaculaires.»
Aussitôt qu’elle en a la chance, Gabriela Cismas descend au labo. Elle a même demandé à la direction de coller deux périodes afin que les élèves aient le temps d’expérimenter. «Pour les intéresser, je prends des exemples dans leur vie de tous les jours. Pourquoi doit-on connaître le tableau périodique? Parce que ces symboles sont partout, que ce soit sur une bouteille d’eau ou une boîte de céréales et que les éléments chimiques composent ce qui nous entoure, que ce soit dans le sang ou dans le fer d’un cheval.»
«Les jeunes filles doivent avoir des modèles afin qu’elles voient qu’elles peuvent envisager des carrières dans le domaine. Les sciences ne sont pas juste des formules abstraites ou des symboles. Tout ce que l’on fait dans la vie a un lien avec les sciences.»
PROF PAS COMME LES AUTRES
2019-08-21
MÉLISSA PROULX
4 minutes

«Bonjour à l’équipe de DanieleHenkel.tv, je vous écris en secret, pour vous dire que la professeure de sciences à l’école secondaire de ma fille fait un travail extraordinaire avec les élèves. Ses projets intéressent tellement les jeunes qu’ils gagnent des prix chaque année et vont par plaisir à ses ateliers du midi. Ma fille l’adore!» – Kim Messier
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