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JEAN-FRANÇOIS CYR

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« On a vu toute une série d’incidents ou de perturbations, tantôt liés à la pandémie tantôt non, affirme Mme Proulx. Je pense aux deux grèves au Port de Montréal, les blocus ferroviaires, les blocus des camionneurs, les inondations en Colombie-Britannique et les paquebots pris dans le canal de Suez ont eu des impacts sur l’accessibilité des produits. 


« Quant à la crise sanitaire, de nombreuses usines ont fermé partout dans le monde pendant les différentes éclosions, poursuit-elle. Bref, les manufacturiers ont beaucoup de difficulté à s’approvisionner en matières premières, en matériaux divers et en composantes critiques dont ils ont besoin. » 

Ces perturbations ont chamboulé l’écosystème de l’approvisionnement. De ce fait, les prix de certains matériaux de construction ont explosé. Précisions que les 8,3 milliards $ mentionnés ne concernent que les 300 compagnies sondées.

Considérant qu’il existe environ 13 000 manufacturiers au Québec, la somme totale des coûts reliés aux problématiques de l’approvisionnement est gigantesque.






« Les pertes économiques des entreprises révélées dans ce sondage m’ont étonnée. L’impact est majeur. C’est un frein significatif à la croissance des manufacturiers. À part le milieu de l’aérospatial, la plupart des secteurs d’activité ont retrouvé leur erre d’aller. Mais, ces perturbations ralentissent leur relance. Pratiquement toutes les entreprises sont affectées d’une manière ou d’une autre. »


LES OBSTACLES

Malheureusement, Mme Proulx estime que les problèmes d’approvisionnement ne vont pas se résorber de sitôt, car plusieurs défis se dressent devant les manufacturiers.

Les principaux obstacles dans la chaîne d’approvisionnement sont les problèmes de production en raison de la pénurie de main-d’œuvre et de l’absentéisme (60 % des répondants), l’augmentation des coûts de transport (46 %) et l’accès aux composants critiques provenant de fournisseurs étrangers (41 %).

Par ailleurs, 90 % des répondants sont d’avis que la disponibilité de la main-d’œuvre « représente un défi pour augmenter leur production » au Canada.

Peu de surprise ici, l’enquête révèle aussi que 80 % des manufacturiers confrontés à des problèmes de chaîne d’approvisionnement ont été contraints de retarder la livraison de produits à leurs clients et d’augmenter les prix.





« Ce qui m’intéresse particulièrement dans ce sondage concerne les recommandations des entreprises. D’abord, elles souhaitent des actions concrètes du gouvernement à propos de la pénurie de main-d’œuvre. Québec peut notamment utiliser des leviers sur les seuils d’immigration et les travailleurs étrangers temporaires. Mais, ça prend une volonté politique claire. L’urgence est l’accès aux travailleurs. Oui, la formation, mais les manufacturiers ont besoin de bras et de cerveaux dès maintenant. »




D’ailleurs, le MEQ demande aux gouvernements d’augmenter le nombre d’immigrants économiques et de travailleurs étrangers temporaires. « Les entreprises aimeraient favoriser l’immigration rapide de certains travailleurs étrangers temporaires (qui ont généralement un visa de quelques années) et des membres de leur famille. C’est probant dans plusieurs régions du Québec.  Mme Proulx admet que des assouplissements ont été faits pour certaines catégories d’emploi dans le programme des travailleurs étrangers temporaires, grâce à une entente entre les gouvernements du Canada et du Québec. Ceux-ci permettront d’accueillir davantage de travailleurs.

Mais c’est toujours insuffisant selon Mme Proulx, qui recommande au ministre québécois, Jean Boulet, la création d’un projet pilote pour favoriser l’accès rapide à l’immigration permanente. 

« Actuellement, le parcours pour y accéder est tellement complexe, que la plupart des travailleurs choisissent de repartir dans leur pays d’origine [à la fin de leur mandat]. En plus, ce serait un bon moyen de revitaliser les régions, où plusieurs entreprises pensent à partir, car elles n’arrivent pas à trouver suffisamment de travailleurs. »




Le MEQ souhaite également la création de nouvelles mesures fiscales fortes et des programmes de subventions de la part des gouvernements en matière d’automatisation et de robotisation.


« Certaines entreprises, surtout les PME, veulent augmenter leur efficience opérationnelle pour éviter des bris ou encore le gaspillage. Cela dit, elles ont parfois besoin d’un coup de main pour améliorer leur efficacité et leur productivité. »


En outre, le MEQ recommande de protéger et d’investir dans les infrastructures économiques névralgiques (les ports, les trains, les ponts) qui facilitent le commerce et le développement industriel.




LE CONFLIT UKRAINIEN


Au dire de Véronique Proulx, la guerre en Ukraine a déjà un impact négatif, soit la hausse du prix de l’essence sur le marché international. Les frais liés au transport font partie des trois plus grands défis (les obstacles énumérés précédemment) des manufacturiers. 


« Déjà, le prix du conteneur est en forte hausse, tout comme le transport par bateau. En plus, l’essence coûte vraiment plus cher. 70 % de nos exportations sont destinées aux États-Unis, en grande partie par camion. Ainsi, la guerre complexifie le travail des manufacturiers.






« Au sujet des prix de leurs produits, les manufacturiers ont deux choix : absorber une proportion de la hausse des coûts de production et de distribution ou bien refiler malheureusement cette augmentation à leurs clients, qui à leur tour peuvent charger plus cher aux consommateurs. Je pense que cette inflation est là pour rester. »

Perturbations de l’approvisionnement | «Les manufacturiers ont perdu des milliards de dollars»

2022-03-17

JEAN-FRANÇOIS CYR

5 minutes

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Les manufacturiers du Québec ont perdu des ventes de plus de 8,3 milliards $ en deux ans à cause de la perturbation des chaînes d’approvisionnement.


Un récent sondage de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) mené auprès de 300 entreprises dévoile que 90 % des manufacturiers ont déclaré avoir des problèmes associés à leur chaîne d’approvisionnement au cours des deux dernières années. Parmi eux, 60 % des entreprises qualifient celles-ci de majeures ou de sévères.


Henkel média s’est entretenu avec Véronique Proulx, la présidente-directrice générale de l’association.

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