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ROSE BUDDHA: MAMANS, SLOWPRENEURES ET DÉFRICHEUSES ÉCORESPONSABLES

Choisir la voie de l’écoresponsabilité et du slowpreneuriat...

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Ingénieure industrielle détenant une maîtrise en logistique de l’école Polytechnique de Montréal,

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Mélanie Bernard et Trisha Pitura, cofondatrices de Mini Tipi

Toutes deux avides de socialisation pendant leur premier congé de maternité, Trisha Pitura et Mélanie Bernard ont fait connaissance en 2016 dans la piscine lors d’un cours maman-bébé. Ayant récemment quitté Sudbury pour Gatineau, la première, membre de la première nation Nipissing (Ojibwé), passionnée par la couture, confectionnait de jolis vêtements pour bébés. La seconde, alors enseignante au primaire à Ottawa, particulièrement douée pour les technologies, lui proposait de l’aider avec un site Web et des réseaux sociaux. Le coup de foudre amical et professionnel a été immédiat et florissant. Une autochtone et une allochtone passionnées se joignaient pour créer du beau et de l’utile.


De l’artisanat à l’entrepreneuriat


« Trisha a une réelle obsession pour les tissus!, raconte Mélanie. Elle a un oeil incroyable! Dès le départ, on a voulu créer des produits bien faits, durables. »



Au départ, elles vendaient leurs produits pour bébés dans les salons d’artisanat, les boutiques locales et sur Etsy. Peu à peu, elles ont concentré leur créneau vers des couvertures, des shawls et des sacs aux motifs autochtones… Elles ont fait le choix de créer uniquement à partir de tissus aux motifs authentiques créés par des artistes autochtones. Aujourd’hui, elles sont distribuées dans 30 boutiques au Canada, dont la Fabrique 1840 de Simons.


En 2020, grâce majoritairement à leurs ventes sur la boutique en ligne, leur chiffre d’affaires a explosé à 800 000 $ de ventes. Au début de l’année, elles ont fait le grand saut: « De nos sous-sols, nous avons décidé d’ouvrir notre propre manufacture qui occupe sept employés… », explique Trisha.


Un autre événement allait les faire sortir de leur coquille: « Le mouvement Black Lives Matter, qui a beaucoup résonné chez les communautés autochtones, a été un tournant, explique Mélanie. Auparavant, nous nous définissions comme une entreprise à moitié autochtone qui collabore avec des artistes des Premières nations, sans toutefois trouver notre voie. »


Un révélateur également pour Trisha:  « Enfant, je passais mes étés dans la Première Nation de Dokis, mais comme plusieurs, j’ai grandi avec un certain inconfort lié à mon identité. J’étais trop blanche pour les autochtones et trop indienne pour les blancs. Lorsque Mélanie et moi nous sommes mises à bâtir un réseau au sein des nations autochtones et à trouver notre place comme entreprise, j’ai cheminé dans ma propre quête. Je me suis donné le droit de me sentir déconnectée, mais aussi de réclamer mes origines.



Un pont entre deux cultures


Le rôle de Mini Tipi? Créer des ponts entre deux cultures: autochtone et allochtone. « Dans le respect des valeurs autochtones, nous avons parlé à plusieurs personnes pour avoir leur avis sur ce que nous faisions, mentionne Trisha. C’était important pour nous d’obtenir l’approbation et le respect de nos aînés. »


« Ce qu’on fait doit être en harmonie avec les anciens, la tradition, ce qui nous a précédés, renchérit Mélanie. On ne peut pas prendre cet aspect à la légère. »


Comme Mini Tipi veut servir de pont interculturel, les cofondatrices souhaitent inclure prochainement à leur collection des pièces célébrant aussi la tradition et les origines allochtones du Québec et du Canada.


« Nous ne sommes pas des activistes, mais nous utilisons maintenant notre tribune pour soutenir des artistes, nous exprimer et éduquer par la sensibilisation. Nous avons gagné en confiance pour assumer cette responsabilité. En quelque sorte, ça fait aussi partie de notre rôle d’être plus présentes concernant les enjeux de réconciliation. » – Trisha Pitura, cofondatrice, Mini Tipi


Pour les sept prochaines générations


Depuis les débuts, Mini Tipi est entièrement subventionné par Trisha et Mélanie. Le duo a toutefois pris part à l’accélérateur pour entrepreneures autochtones The Fireweed Fellowship dont le programme s’étale sur 10 mois. « L’argent n’est pas un problème, confirme Trisha. Les ressources et le personnel, c’est une autre histoire! Ce n’est pas tous les jours facile de trouver des couturières d’expérience et de garder notre production au Canada. »


Les défis sont nombreux et les projets, encore plus. « Notre rêve le plus fou serait d’avoir notre propre édifice commercial qui regrouperait des sous-entreprises intéressantes qui auraient un lien avec nous », médite Mélanie.


Leur prochaine collection sera encore plus en accord avec leurs valeurs puisque le tissu provenant d’Italie sera recyclé et écoresponsable. « Dans la culture autochtone, on doit avoir une perspective sur l’impact qu’auront nos gestes sur les sept prochaines générations, explique Trisha. Ce parti pris s’inscrit dans la lignée de nos valeurs et dans notre culture d’entreprise. »



« Nous avons un très bon karma. Nous sommes des travailleuses acharnées, très passionnées. Nous soutenons l’ascension d’autres entrepreneurs. Nous redonnons à la communauté. Nous avons la chance et la possibilité de partager. » – Trisha Pitura, cofondatrice, Mini Tipi

Mini tipi: sur la trace des origines autochtones

2021-06-25

ADMINISTRATOR

5 minutes

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Les rencontrer, même virtuellement, c’est tomber immédiatement sous le charme de ces entrepreneures gatinoises aux racines profondes. Trisha Pitura et Mélanie Bernard sont en pleine lancée avec Mini Tipi, une compagnie où la mixité des cultures est féconde.

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