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Rédactrice, analyste, critique, Isabelle Naessens est une femme réfléchie, engagée et versatile qui a œuvré en relations internationales avant de se tourner vers la communication. Stratège relationnelle créative, elle se joint à l’équipe de Henkel Média en tant que rédactrice principale et créatrice de contenus.

ISABELLE NEASSENS

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Les femmes entrepreneures plus touchées que les hommes 


Le rapport met en lumière que les perturbations de la pandémie de COVID-19 ont fait ressortir les inégalités et exacerbé les obstacles que rencontrent les femmes entrepreneures au Canada. Certains parlent même d’une « récession des femmes ».

Cette vulnérabilité est liée à plusieurs facteurs. On ne peut nier leur rôle face aux responsabilités familiales ainsi que le manque de ressources financières, mais il y aussi le fait que les entreprises détenues par les femmes sont généralement récentes et de plus petite taille (92,7 % des entreprises à propriété féminines emploient moins de 20 personnes). Les secteurs d’activités privilégiés par les femmes correspondent aussi à ceux ayant été plus touchés par la pandémie, c’est-à-dire le commerce de détail, l’hébergement, l’éducation et les services.




« Les femmes jouent un rôle de premier plan dans notre orientation vers une industrie de services. Elles ne sont pas toutes des Bill Gates ! Elles sont plus engagées envers une économie sociale et durable, et c’est ce qu’il faut encourager », a appuyé Wendy Cukier, directrice des études du PFCE. Les mesures visant à appuyer leurs efforts de croissance présentent des avantages sur le plan social qui vont au-delà de la rentabilité de l’entreprise qu’elles dirigent.


« Celles qui souhaitent démarrer ou faire croître leur entreprise ont toujours de la difficulté à accéder aux réseaux et au capital, en particulier sous forme de micro-prêts. Mais ces obstacles systémiques ne sont pas nouveaux, ils existaient avant la pandémie ».





Résilience et innovation : l’arrivée des licornes !


Malgré qu’elles aient été particulièrement affectées pendant cette période difficile, les entrepreneures ont prouvé leur grande résilience et leur capacité d’innovation. Plus de la moitié d’entre elles ont introduit de nouvelles méthodes relationnelles avec leurs clients. Elles ont aussi mieux réussi à tirer parti des technologies numériques que les entreprises détenues majoritairement par des hommes en augmentant les connexions virtuelles à des fins internes et en développant le commerce électronique. De plus, une grande part des entreprises féminines (34 %) s’est réinventée en procédant à des ajustements de leurs produits et services.


Fait notoire : le nombre de nouvelles jeunes entreprises à croissance rapide valorisées à plus d’un milliard de dollars américains (« licornes ») fondées au Canada par des femmes a presque doublé depuis 2019.




Le rapport estime par ailleurs que les entreprises détenues par des immigrantes au Canada sont 8,6 % plus susceptibles de créer de nouveaux produits et 20,1 % plus susceptibles de mettre en œuvre des processus ou des méthodes de production innovants.


Or, Wendy Cukier, qui est aussi fondatrice du Diversity Institute de l’Université Ryerson, a insisté sur le fait que les entrepreneures ne forment pas un groupe monolithique. Le parcours des femmes en entrepreneuriat se complique pour celles qui appartiennent à des sous-groupes marginalisés. Grâce à ses travaux, le gouvernement adopte maintenant une approche intersectionnelle tenant compte de l’expérience générale des femmes, superposée de l’expérience propre aux entrepreneures noires ou autochtones, à celles vivant dans les régions rurales et du Nord, ainsi qu’aux entrepreneures handicapées.




L'honorable Mary Ng

Des données pour du financement


La ministre a affirmé que la possibilité de mieux reconstruire le pays s’offre à nous : « Conformément à l’adage ce qui se mesure se réalise, le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat joue un rôle essentiel pour le gouvernement : il permet de mieux comprendre les informations et les données qui sous-tendent la formulation de ses politiques. La participation diversifiée à l’économie est dans l’intérêt de toutes et de tous », a affirmé l’honorable Mary Ng, qui a accumulé près de 20 ans d’expérience dans les domaines de l’éducation, du leadership des femmes, de la création d’emplois et de l’entrepreneuriat.


Dorénavant, le gouvernement tient compte de l’intersectionnalité et de l’analyse comparative entre les sexes dans l’élaboration de ses politiques. Il a légiféré en matière d’équité salariale, bonifié l’allocation canadienne pour enfants, a fourni un soutien financier ponctuel aux femmes entrepreneures pendant la pandémie, et établi un programme de services de garde d’enfants à 10 $ par jour. Le gouvernement fédéral est en train de créer les conditions optimales pour que les entreprises sous-représentées prennent de l’expansion.










Faire participer les entrepreneures à la grande économie


Au Canada, la grande majorité des entreprises sont des PME, qui représentent une importante source d’innovation et de création d’emplois. En décembre 2017, le milieu des affaires canadien comptait :


  • 97,9 % (1,15 million) d’entreprises de petite taille (99 employés ou moins)

  • 1,9 % (près de 22 000) d’entreprises de taille moyenne (de 100 à 499 employés)

  • 0,2 % (2 939) de grandes entreprises

Les PME emploient plus de 10,6 millions de Canadiens, soit près de 90 % de l’effectif du secteur privé. « Comparativement aux États-Unis, où la moitié des emplois sont dans de grosses entreprises, 90 % de nos emplois sont dans des PME », a mentionné Wendy Cukier. Elles constituent la colonne vertébrale de l’économie canadienne. En d’autres mots, la structure de notre économie est basée sur les PME. Pour la ministre Ng, elles sont les « moteurs de l’innovation, et elles sont indispensables à la prospérité et à la compétitivité mondiale du Canada ».




« Le Canada a accès à près de 75 % de l’économie mondiale. Et même si les entreprises détenues par des femmes pénètrent de plus en plus les marchés internationaux, seulement 11 % d’entre elles y parviennent à ce jour. Qui plus est, le nombre des entrepreneurs issus de la diversité était de 43 % au Canada en 2019-2020 ; l’année suivante, ce nombre a atteint 79 %. Vu la structure de notre pays, notre croissance va passer par l’international. Il est crucial de mieux comprendre et d’enlever les obstacles entravant la création et le développement des petites et moyennes entreprises, d’assurer leur juste représentation, et d’améliorer leur capacité à exporter »






Voilà pourquoi, dit la ministre, ses deux portefeuilles ont été jumelés depuis 2019, celui du commerce international et de la promotion des exportations, avec celui de la petite entreprise et du développement économique. « La marque du Canada, c’est la diversité », a affirmé Wendy Cukier, rappelant que notre croissance passe par notre identité plurielle et naturellement, internationale.



Notes sur l’approche inclusive du commerce du gouvernement du Canada


Pour faire en sorte que les avantages et les débouchés des investissements internationaux soient équitablement répartis, le Canada a adopté une approche inclusive à l’égard du commerce et il intègre des dispositions liées au genre dans tous ses accords de libre-échange. Le gouvernement a aussi cosigné l’Arrangement mondial sur le commerce et le genre — une initiative à laquelle les autres économies sont invitées à se joindre.




Ressources pour les femmes en entrepreneuriat


La Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, qui représente un investissement de plus de 6 milliards de dollars, inclut :


  • le Fonds de prêts pour les femmes en entrepreneuriat, un programme qui facilite les programmes de prêts existants axés sur les femmes entrepreneures pour leur donner davantage accès à des microprêts abordables;

  • le Fonds pour l’écosystème de la SFE, qui vise à éliminer les obstacles au sein des réseaux de soutien et à fournir aux femmes entrepreneures les ressources dont elles ont besoin pour mettre sur pied leur entreprise, lui faire prendre de l’expansion et accéder à de nouveaux marchés;

  • le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat, qui regroupe 10 carrefours régionaux, plus de 300 organisations et 1000 femmes entrepreneures pour créer un milieu plus inclusif et plus favorable à la croissance de l’entrepreneuriat féminin au Canada.

« La marque du Canada, c’est la diversité »

2022-03-30

ISABELLE NEASSENS

7 minutes

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Alors qu’il s’affaire à remettre le pays sur les rails, le gouvernement s’efforce d’assurer une participation plus inclusive de tous les acteurs de la société et des retombées économiques mieux réparties, notamment pour les groupes sous-représentés. C’est ce qu’a soutenu la ministre du commerce international, de la promotion des exportations, de la petite entreprise et du développement économique, Mary Ng, lors du dévoilement du rapport sur l’État des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Canada 2022 le 28 mars par le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PFCE).


La ministre a annoncé 4,25 millions de dollars supplémentaires pour le PFCE, un des piliers de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, lancée en 2018. Dotée d’une enveloppe de six milliards $, sa  mission est de favoriser  la croissance de l’entrepreneuriat féminin au Canada.


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