
Mélissa Proulx est une journaliste, chroniqueuse et rédactrice. Elle se consacre avec passion et créativité à l’élaboration de contenus journalistiques riches et variés depuis 2002.
Bachelière en lettres françaises de l’Université d’Ottawa et diplômée en journalisme, Mélissa Proulx avait 21 ans lorsqu’on lui a confié les rênes de l’hebdomadaire culturel Voir Gatineau-Ottawa, une édition régionale qu’elle a dirigé pendant huit ans. Sa route l’a ensuite ramenée vers sa région où elle a été chef de la section Art de vivre du Voir Montréal puis comme rédactrice en chef adjointe du magazine Enfants Québec.
MÉLISSA PROULX
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ANDRÉANNE A. MALETTE, #ARTPRENEURE
Apprendre le métier est une chose, prendre en main tous les volets..


SOCIÉTÉ & CULTURE

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LA MUSIQUE, UNE AFFAIRE DE COEUR
Avant de devenir la femme d’affaires prolifique qu’elle est, la vice-présidente exécutive et con...


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Catherine Durand : de musique et de chocolat
Le 22 juin dernier, Catherine Durand a fêté ses 20 ans de carrière sur la scène des Francos de Montréal en compagnie d’acolytes comme Marie-Pier Arthur, Fanny Bloom, Marie-Annick Lépine et Mara Tremblay. Parmi ce bel éventail de talents, Catherine Durand est la seule à posséder sa propre étiquette de musique: KatMusik, fondé en 2016. «J’aime beaucoup me mêler de mes affaires!», s’amuse l’auteure-compositrice-interprète folk qui s’est fait connaître notamment avec la pièce La lune au ciel.
«Après avoir été flouée par mon premier gérant, après avoir vu les bandes maîtresses de mes deux premiers albums disparaître, car elles ne m’appartenaient pas, je me suis promis que ça n’arriverait plus. Je me suis renseignée, je me suis retroussé les manches. Avec l’industrie de la musique en pleine métamorphose, les sous changeaient de place. J’avais désormais accès à 100% de la tarte».
Devenir une artiste autoproductrice (sa maison de productions a été fondée en 2004) lui a permis de vivre de sa musique. «Je pense avoir trouvé la bonne recette pour moi : j’édite et je produis ma musique. Je me suis trouvé un gérant que j’adore et qui se spécialise en subventions et j’ai confié les relations de presse et le booking des spectacles.»
Entrepreneure par conviction? «J’imagine que oui, même si ce titre me fait rire. Pour moi, ça va tellement de soi. Et je dois avoir la fibre puisque je viens de lancer mon entreprise de chocolats chauds, Sük. C’est d’ailleurs les articles qui vendent le mieux après mes spectacles.»
Se rendre à son atelier pour ensacher ses produits et aller à la rencontre des gens dans les marchés événementiels est devenu pour elle une autre façon de s’évader. «J’avais besoin de changer d’univers et de m’aérer la tête. J’ai pris une partie de mes revenus de mon dernier disque (10 000$) et je l’ai injecté dans Sük sans trop réfléchir. La réponse a été excellente. J’aime vendre un produit palpable que les gens peuvent goûter, toucher. Le sentiment d’accomplissement est tout autre.»
«Quand j’ai commencé en musique, il fallait signer avec une grosse compagnie de disques puisque produire un album coûtait dans les 80 000 $, note Catherine Durand. Aujourd’hui, c’est tellement plus facile avec les studios maison et la dématérialisation de la musique. Je m’amuse à dire que c’est le seul milieu dans lequel on était plus payés il y a 20 ans.»
Stéphanie Bédard : fée de musique et du logis

La chanteuse Stéphanie Bédard avait un album et quelques tournées de comédies musicales à l’étranger à son actif lorsqu’elle a pris une pause. «Je me suis découvert des aptitudes en entrepreneuriat, mais dans un autre domaine que le mien, raconte celle qui a fondé Chalets Clochette, un service de location de chalets dans Lanaudière. Je me suis rendu compte en développant un site de réservation en ligne, une image de marque, une vision cohérente pour mon entreprise que les bases étaient les mêmes qu’en musique.»
Celle qui avait rompu son contrat avec sa boîte de production après son premier album revient à sa carrière musicale avec plus d’aplomb. Elle prend la voie de l’autoproduction et devient sa propre gérante. «Je ne voulais plus avoir à attendre à côté du téléphone, mais être pleinement tributaire de mes succès et de mes échecs.»
Rapidement, elle découvre la complexité des demandes de subvention, des redevances et des droits d’auteurs. «J’ai suivi des ateliers, je ne me suis jamais gênée pour poser des questions plus techniques aux différents organismes et je fais ponctuellement appel à ma coach d’affaires.» La prochaine étape? «Aller étudier en marketing ou en entrepreneuriat afin d’aller chercher toutes les notions de base».
Pour tirer son épingle du jeu, celle qui s’est fait connaître à Star Académie en 2005 et à The Voice France en 2012 doit se montrer inventive. «J’ai fait une campagne de sociofinancement pour financer mon récent mini-album. À cette occasion, j’ai offert une chanson en cadeau et ça a très bien fonctionné. J’offre maintenant ce service sur ma boutique en ligne. Il n’y a pas de petits revenus à bouder. Faire de la musique aujourd’hui ne se résume plus à juste faire des tounes. C’est créer des contenus, s’occuper des réseaux sociaux et trouver une abondance d’idées créatives».
La chanteuse populaire reconnaît toutefois que ses revenus d’interprète ont baissé. «Je place mes pions le mieux possible pour récolter le fruit de mes efforts dans le futur, explique celle qui a fondé Les Productions Trianges en 2009. L’entrepreneuriat me permet d’explorer d’autres facettes de ma créativité et de m’exprimer autrement.»
Faire face à la musique
2019-07-16
MÉLISSA PROULX
5 minutes

Elles ont repris les rênes de leur carrière et se sont bâti leur propre petite affaire en parallèle. Les artistes de la chanson Catherine Durand et Stéphanie Bédard racontent comment elles ont laissé émerger leur fibre entrepreneuriale entre deux concerts.
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