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Rédactrice, analyste, critique, Isabelle Naessens est une femme réfléchie, engagée et versatile qui a œuvré en relations internationales avant de se tourner vers la communication. Stratège relationnelle créative, elle se joint à l’équipe de Henkel Média en tant que rédactrice principale et créatrice de contenus.

ISABELLE NEASSENS

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De Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par L’Île-d’Anticosti, l’est du Québec est une des plus grandes réserves mondiales de la biosphère. Le Saint-Laurent y devient estuaire puis golfe et la forêt boréale, taïga. Les baleines chantent la terre de Gilles Vigneault. Les Québécois se sont laissés séduire par l’offre touristique plus grande que nature de la Côte-Nord. Cette année, les entreprises sont prêtes à accueillir les visiteurs québécois.



© SEPAQ Crédit Photo : Sébastien Larose | SAN - Sepaq Anticosti

Les hauts et les bas de la pandémie pour l’industrie touristique


La pandémie a laissé quelques cailloux dans son sillon. Un peu partout, les entreprises en restauration et en hébergement ont souffert de manques à gagner. Dans l’est de la province, la saison touristique a été retardée, les croisières internationales annulées et les pourvoiries, vidées des Américains. La Basse-Côte-Nord, de Kegaska à Blanc-Sablon, à laquelle on accède principalement par la mer ou par avion, est privée de touristes internationaux depuis l’hiver 2020 avec l’interdiction de circulation des navires de plus de 100 personnes. « En temps normal, les croisières qui s’arrêtaient à Baie-Comeau ou Havre-Saint-Pierre voyaient les touristes européens affluer de Belgique, de France, de Suisse, d’Allemagne et du Royaume-Uni pour visiter cette partie sauvage, notamment l’archipel de Mingan », explique Pierre-Olivier Normand, coordonnateur aux communications et commercialisation à l’office de Tourisme Côte-Nord.




Pourtant, la région a globalement vu un achalandage exceptionnel en 2020 ce qui est de bon augure pour 2021. « On peut chiffrer la croissance dans les trois parcs (la réserve faunique, la pourvoirie et le parc national) à 14% de plus, mesure le porte-parole de la Sépaq, Simon Boivin. Les campings étaient remplis et les endroits reculés comme le lac Arthur et la réserve de Port-Cartier-Sept-îles ont été fréquentés comme jamais. Et pour cette saison-ci, tout est déjà complet ».


Des entreprises habituées aux touristes


Pas d’électrochoc ni d’affluence subite en vue pour les entrepreneurs de la région : dans l’ensemble, les québécois compensent l’absence des visiteurs internationaux.



« On est habitués de recevoir des touristes, explique M. Normand. L’été, ce sont les baleines, l’automne, la chasse, et l’hiver, la motoneige. Le tourisme n’a pas dérougi même s’il vient d’une source plus locale. Les destinations plein-air ont la cote! ».

Les entrepreneurs ont pu mieux se préparer à cette saison prometteuse. « On a pris les réservations à partir de janvier pour la saison estivale, en se disant qu’on préférait annuler qu’attendre à la dernière minute comme l’an passé », raconte Jeannine Villeneuve, directrice des communications chez Vacances Essipit, qui a des condos, chalets, campings et pourvoiries. Réussir à prévoir le personnel est un défi de taille.



« On pourrait être plus numérique, mais on veut conserver un tourisme humain et empreint d’émotions, affirme celle qui représente une entreprise innue. Cet été encore, on a choisi d’accueillir les clients en chair et en os et de vendre nos activités (observation de l’ours, des baleines en kayak ou en zodiac, pêche et randonnée) en racontant nos petites histoires, ça fait partie de l’expérience. Le plein air continue au gré des vents du fleuve, masques au visage! ».


Des solutions pour faire découvrir l’arrière-pays


Pour continuer de faire connaître la région et pouvoir surfer sur sa vague de popularité, la Côte-Nord a établi des partenariats. Pour Tourisme Côte-Nord, il demeure important de renouveler l’aide financière accordée aux entreprises touristiques. Deux programmes ont été mis en place avec le gouvernement, Explore Québec et Passeport attraits. Le premier, soutenant les agences de voyages obligées de se rabattre sur la clientèle locale, propose des forfaits vacances à rabais avec une participation financière du ministère du Tourisme. « L’Hôtel Tadoussac est victime de ce succès! » sourit M. Normand.

Le second programme regroupe des entreprises entre elles. Par exemple, Tadoussac Autrement s’est associée avec le centre d’interprétation Archéo Topo, le poste de traite Chauvin et le Théâtre des Béloufilles pour offrir un passeport baleines et théâtre. « Certaines entreprises ont vraiment réussi à tirer leur épingle du jeu, se réjouit M. Normand. Le passeport a permis aux moins connues d’être sur la carte. Personne n’est resté assis à regarder le trafic passer! ».



© SEPAQ Crédit Photo : Sébastien Larose | SAN - Sepaq Anticosti

Pour attirer les visiteurs du Québec dont l’affluence dans la région est forte, mais inégale, L’Île-d’Anticosti, qui a séduit les chasseurs américains et les Européens avides d’espaces sauvages, aspire à obtenir la deuxième accréditation de chemin de grande randonnée (GR) en Amérique (après le sentier international des Appalaches) et est candidate pour acquérir le statut de Patrimoine national de l’UNESCO d’ici 2023. Une belle publicité somme toute pour rendre fiers les habitants de toute la province! La Sépaq y a aussi développé un forfait hébergement, repas et vol inclus pour les touristes d’ici. « On vient de bonifier l’offre avec l’ouverture de l’Auberge Port-Menier pour axer davantage sur la villégiature, à côté de la plus grosse pourvoirie du monde sur une péninsule de 200 habitants et de quelque 100,000 cerfs, annonce M. Boivin. C’est déjà complet pour cet été et même l’année prochaine! ».



Une région en développement


Le milieu touristique sait qu’il va devoir diversifier son portefeuille dans les prochaines années s’il souhaite suffire à la demande. La pandémie aura permis de mieux faire connaître la région, mais la question demeure : les entreprises pourront-elles continuer à s’adapter une fois les frontières ouvertes, si le tourisme local reste aussi populaire?  « La Côte-Nord est une région en développement, clarifie M. Normand. Le parc hôtelier doit s’agrandir. L’offre est en train de se construire, l’agrotourisme avec la cuisine boréale notamment est en plein essor, des petits fruits nordiques comme la camerise et la chicoutai aux produits de la mer avec les fameux pétoncles de Havre-Saint-Pierre ou les huîtres et les gros homards d’Anticosti! Il serait judicieux d’étirer les saisons pour éviter les creux. Les entreprises souffrent déjà énormément de pénurie de main-d’œuvre, jeune surtout, c’est le gros défi des dernières, et des prochaines années ».

Côte-Nord: le tourisme a le vent du fleuve dans les voiles

2021-07-09

ISABELLE NEASSENS

6 minutes

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À l’instar de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord reçoit une des palmes de destination de choix des Québécois cette année encore. Comment les entreprises de tourisme, loisirs et hébergement s’adaptent-elles à ce raz-de-marée de visiteurs? Trois acteurs principaux de la région nous brossent le portrait de la saison.

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