
Mélissa Proulx est une journaliste, chroniqueuse et rédactrice. Elle se consacre avec passion et créativité à l’élaboration de contenus journalistiques riches et variés depuis 2002.
Bachelière en lettres françaises de l’Université d’Ottawa et diplômée en journalisme, Mélissa Proulx avait 21 ans lorsqu’on lui a confié les rênes de l’hebdomadaire culturel Voir Gatineau-Ottawa, une édition régionale qu’elle a dirigé pendant huit ans. Sa route l’a ensuite ramenée vers sa région où elle a été chef de la section Art de vivre du Voir Montréal puis comme rédactrice en chef adjointe du magazine Enfants Québec.
MÉLISSA PROULX
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Les femmes doutent en leurs capacités et en leurs compétences à entreprendre. Plusieurs études en font mention, dont la plus récente de Femmessor au sujet de l’actionnariat. En effet, les doutes arrivent en deuxième position en ce qui concerne les freins à l’entrepreneuriat pour les femmes, tout juste après la perception du risque trop élevé. «L’étude est venue confirmer ce que plusieurs autres enquêtes avaient démontré auparavant. Nous n’avons visiblement pas fini de parler du manque de confiance. Il reste encore beaucoup de travail à faire», se désole Sévrine Labelle, PDG de Femmessor qui partageait récemment le micro avec Danièle Henkel pour un balado sur le sujet de la confiance en soi. «Ces résultats me surprennent toujours d’autant plus que les femmes, plus nombreuses à obtenir un diplôme universitaire, possèdent autant de compétences et de qualités essentielles pour réussir en affaires et que leurs pairs», ajoute-t-elle.
Une question de perception
Comment expliquer alors cette façon qu’elles ont de se percevoir? «Les femmes ont majoritairement tendance à vouloir maîtriser les compétences de manière plus pointue et perfectionniste, observe la psychologue et coach d’affaires, Marie-Hélène Côté. Ce n’est pas différent dans le milieu entrepreneurial. L’attitude devant l’inconnu qu’ont généralement les femmes est un autre facteur pouvant expliquer leur manque de confiance. Qu’est-ce que ça veut dire se lancer en entrepreneuriat? Tant qu’elles ne le sauront pas, elles seront nombreuses à ne pas vouloir y aller.»
Les femmes ne sont-elles pas également connues pour avoir un grand sens des responsabilités et pour se montrer plus prudentes? «C’est une piste intéressante, reconnaît Sévrine Labelle. Je pense que les mères de famille, par exemple, ont un niveau de responsabilités encore très élevé et ne sont pas prêtes à tout risquer. Ceci étant dit, notre étude montre que les hommes autant que les femmes citent la notion de risques comme l’un des trois premiers freins à l’entrepreneuriat.»
Le milieu des affaires et l’éducation des enfants sont d’autres pistes intéressantes pour expliquer les résultats actuels, selon nos deux expertes interviewées.
«L’entrepreneuriat devrait être enseigné à l’école, sous forme de projets ou d’expériences au primaire jusqu’aux programmes spécifiques à l’université. Cela contribuerait à attirer davantage de femmes. Il pourrait par exemple y avoir des programmes d’échange avec des femmes dans le monde qui sont devenues entrepreneures pour survivre. L’expérimenter, le vivre, le comprendre, cela changerait certainement l’image que les femmes projettent auprès de la nouvelle génération.» – Marie-Hélène Côté, psychologue

Des pistes actuelles
L’étude de Femmessor sur l’actionnariat révèle par ailleurs que 31% des femmes occupant un emploi à temps plein et/ou un poste cadre en entreprise ont l’intention d’entreprendre au cours de leur vie. Pour les encourager à passer à l’action, Sévrine Labelle souhaite rappeler aux femmes qu’elles peuvent se lancer en affaires, tout en restant elles-mêmes: «Elles n’ont pas besoin d’être parfaites ni de se montrer 100% confiantes en tout temps. Le monde des affaires et les milieux de travail actuels ont besoin de leaders authentiques, humbles et parfois vulnérables. Cela les rend plus humains et favorise l’attraction et la mobilisation de la nouvelle génération d’employés.»
Voici également deux stratégies, mises de l’avant par Femmessor, pour soutenir les femmes dans leur projet entrepreneurial:
L’ACCOMPAGNEMENT
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à demander de l’accompagnement, que ce soit des mentor(e)s, des coachs, des professionnel(le)s, révèle Sévrine Labelle. «Elles aiment s’entourer de personnes qualifiées pour les aider dans leur cheminement d’entrepreneure, ce qui les aide à gagner en confiance.»
UNE DIVERSITÉ DE MODÈLES
«Oui, il existe des modèles d’entrepreneures, mais il pourrait y avoir une plus grande diversité quant aux formes de leadership, de personnalités, de secteurs d’activité, entre autres, énonce Mme Labelle. Plus il va y avoir différents types d’entrepreneures, plus les femmes vont pouvoir s’identifier à elles.»
Vous n’avez pas encore écouté l’épisode sur la confiance du balado Une fois pour toutes? C’est par ici.
Pour en savoir plus sur les services de Femmessor, cliquez ici.
CONFIANTES LES FUTURES ENTREPRENEURES
2019-11-01
MÉLISSA PROULX
5 minutes

Au cours de la dernière décennie, l’entrepreneuriat féminin a nettement progressé au Québec. Malgré cela,il semblerait que le manque de confiance en soi freine encore beaucoup de femmes. Nous avons abordé la question avec Sévrine Labelle, PDG de Femmessor et Marie-Hélène Côté, psychologue.
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