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2024-01-24

FANNIE PELLETIER

7 minutes

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Les 2 minutes CPA

Les critères ESG: rentabilité et pérennité pour votre entreprise!

Fannie Pelletier, Chroniqueuse


Les enjeux Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) occupent de plus en plus d’espace dans le discours actuel. On parle d’émissions carbone et de pollution de l’air, de préservation de la biodiversité, de la gestion des déchets, mais aussi de la reconnaissance du fait autochtone, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle responsable, de rémunération des dirigeants, de conformité, de modèle d’affaires éthique et de transparence. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les dirigeants et les entrepreneurs soient sensibles aux répercussions que pourraient représenter ces enjeux sur le sort de leur entreprise.


Nous sommes rendus là: 80 % des entrepreneurs québécois sont aujourd’hui déterminés à trouver des moyens pour réduire leur impact sur l’environnement et à investir davantage, selon l’étude Focus Québec menée par KPMG. C’est une bonne nouvelle! Et parmi cette proportion, 83 % se disent activement à la recherche de fournisseurs « verts » ou aspirent à se positionner en tant qu’entreprise « verte ». Ces entreprises communiquent activement leurs initiatives et leurs objectifs, et c’est tout à leur honneur! Ces statistiques encourageantes mettent en lumière les intentions des dirigeants, qui sont non seulement porteuses d’espoir mais aussi rentables à plusieurs niveaux.




Modèle des trois piliers, publié dans le rapport intitulé Our Common Future (Notre avenir à tous), également connu sous le nom de Rapport Brundtland (1987)

Un écosystème dynamique et porteur d’opportunités 


La pérennité de l’organisation occupe une bonne partie des pensées du dirigeant d’entreprise. Pour ce faire, il a besoin d’employés engagés, de fournisseurs impliqués, de partenaires financiers, d’investisseurs intéressés et de clients fidèles. 

Il convient donc d’engager un dialogue structuré avec les différentes parties prenantes afin de connaître leurs objectifs en termes de transition durable. Par dialogue structuré, on entend des séances de travail et de réflexion, des questionnaires et enquêtes ou des ateliers de co-création. Au-delà du partage des objectifs et d’information, ces rencontres permettent de générer une collaboration productive à la fois par la mise en lumière des risques, mais surtout des opportunités.


Les attentes grandissantes de tous occasionnent une responsabilité élargie et sont sources d’opportunités d’affaires. En effet, une démarche ESG permet d’identifier de nouveaux segments de clientèles ou marchés à desservir, quand ce n’est pas de nouveaux produits et services à développer. 




Les employés qui travaillent chez vous, les clients qui achètent vos produits ou services, et les investisseurs qui injectent des capitaux dans votre projet d’affaires veulent savoir et comprendre en quoi votre organisation concilie et parvient à équilibrer les dimensions économiques, sociales et environnementales de vos activités. 


Pour que le dialogue soit utile 


L’état d’esprit dans lequel la direction doit dialoguer avec ses parties prenantes est celui de la création de valeur partagée. Le succès de la démarche s’appuie sur une intention sincère. Ainsi, il ne suffit plus d’avoir une équipe de direction bienveillante, compétente et capable d’inspirer: il est maintenant essentiel de se doter d’objectifs mesurables qui vont au-delà du profit financier. 




Les clients le demandent déjà ou le demanderont sous peu. Fabriquer des produits de qualité sans toutefois offrir un service de réparation ou de récupération en fin de vie ou afficher fièrement son implication dans la communauté mais décider de délocaliser son service à la clientèle afin de réduire ses coûts sont des exemples qui pourraient laisser vos principales parties prenantes pantoises.




Retour sur investissement


Le cadre ESG permet de guider la réflexion des équipes et d’identifier les enjeux qui sont à la fois importants pour le succès de votre entreprise et l’engagement de vos parties prenantes. Une fois identifiés, ces enjeux prioritaires nécessitent des investissements.

Par exemple, une usine située en bordure d’une rivière qui déborde de son lit au printemps pourrait devoir être relocalisée. Cela implique des investissements en capital, mais permet de réduire le risque d’un arrêt de production et la perte potentielle de revenus. Par exemple, la mise en place d’un service additionnel de récupération en fin de vie requiert des investissements mais permet de générer des revenus en provenance de nouveaux clients séduits par la proposition ou par un taux de rétention de vos clients actuels. 




Comme pour tout projet d’investissement, une analyse coûts-bénéfices et un calcul du retour sur investissement en fonction du délai de récupération habituel gagnent à être réalisés préalablement. Délocaliser une usine en situation de crise, interrompre sa production durant quelques jours voire des semaines, gagner ou perdre des parts de marchés, etc. peuvent être transposés en coûts et revenus potentiels. 





En terminant, je vous suggère d’écouter la conférence de Michael Porter, célèbre professeur de Harvard et économiste, dans le TedTalk « Pourquoi les entreprises peuvent réussir à résoudre les problèmes sociaux ? ». Selon lui, ce sont les organisations qui sont les mieux placées pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux et prendre en charge la résolution de problèmes de taille comme ceux des changements climatiques. Son hypothèse tient au fait qu’une entreprise qui résout un problème en tire un bénéfice, ce qui l’incite à poursuivre sur cette voie. Ce postulat colle parfaitement à la définition du développement durable, à savoir un développement qui permet de réconcilier environnement, société et économie. Sachant que les organisations sont les mieux positionnées et qu’elles peuvent en tirer de la rentabilité, les dirigeants ont intérêt à s’engager rapidement dans la voie de la durabilité en ayant recours au cadre ESG et ce, peu importe la taille et le secteur dans lequel elles évoluent. 

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À PROPOS DE L’AUTEUR(E)

Fannie possède plus de 25 ans d’expérience en tant que dirigeante de PME, gestionnaire et consultante. En tant qu’entrepreneure, elle a dirigé des équipes ayant compté jusqu’à 120 employés avant de procéder à la vente de ses activités. Misant sur son expérience entrepreneuriale et son expertise, elle accompagne aujourd’hui les équipes de direction dans leur transition durable. Elle croit au potentiel de création de valeur du développement durable agissant comme un vecteur de pérennité et de pertinence des organisations dans un monde qui doit changer.

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